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Dégénérescence maculaire liée à l’âge de forme néovasculaire : Mise à jour sur les paradigmes de
traitements actuels et les orientations futures

 

Par MARKO M. POPOVIC, M.D., et PANOS G. CHRISTAKIS, M.D., FRCSC

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une cause importante de perte de vision chez les sujets âgés de plus de 60 ans. Dans sa présentation la plus sévère, soit la DMLA néovasculaire (DMLAn), s’ajoute le développement d’une néovascularisation choroïdienne. Malgré les progrès remarquables effectués dans le paradigme de traitement de la DMLAn, les traitements représentent encore un lourd fardeau et la réponse aux médicaments existants est sous-optimale chez certains patients. Dans cet article de Conférences scientifiques – Ophtalmologie, nous examinons les traitements actuels de la DMLAn fondés sur des données probantes et explorons les orientations futures pour la prise en charge de cette maladie. 

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) compte parmi les causes les plus fréquentes de déficit visuel, incluant la cécité, parmi la population âgée dans les pays développés¹⁻³. Nous comprenons de mieux en mieux la physiopathologie de la DMLA et l’imagerie multimodale a affiné l’approche diagnostique adoptée pour cette maladie. Les modalités d’imagerie diagnostique ont considérablement progressé pour les DMLA sèche et humide (néovasculaire) (DMLAn) et sont résumées dans la partie 1 de la mise à jour sur la DMLA figurant dans le numéro précédent récent de Conférences scientifiques - Ophtalmologie⁴. Le développement de nouveaux agents pharmacologiques a offert un plus grand nombre d’options dans le paradigme thérapeutique de la DMLAn. Dans cette revue, nous évaluons les traitements actuels et les orientations futures pour le traitement de la DMLAn.

Traitements actuels de la DMLAn

Comme cela est décrit dans la partie 2 de la mise à jour récente sur la DLMAn⁵, la thérapie photodynamique et la photocoagulation au laser étaient utilisées autrefois dans le traitement de la DMLAn. Ces traitements visaient à stabiliser la progression de la maladie et à éviter une perte de vision sévère. Cependant, ils ne permettaient pas d’offrir une amélioration importante de l’acuité visuelle du patient. 

L’avènement des inhibiteurs du facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (VEGF) a révolutionné les soins prodigués aux patients atteints de DMLAn. Les patients traités par un inhibiteur du VEGF connaissent souvent une amélioration de leur acuité visuelle et de leur qualité visuelle ainsi qu’une réduction de la métamorphopsie. Les inhibiteurs du VEGF sont devenus la norme de traitement pour les patients atteints de DMLAn ce qui a entrainé une augmentation considérable dans l’utilisation de ces médicaments; par exemple, 21,8 % d’augmentation entre 2012 et 2017, année où plus de 49 784 patients canadiens recevaient ce type de traitement⁶. 

Le ranibizumab, un fragment Fab d’anticorps humanisé recombinant dirigé contre le VEGF-A, inhibe tous les isoformes actifs du VEGF-A. Il a été approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) américaine et Santé Canada pour le traitement de la DMLAn sur la base des résultats des études de référence de phase III MARINA et ANCHOR, dans lesquelles le ranibizumab une fois par mois a démontré une amélioration significative de la vision par rapport aux médicaments témoins (placebo et vertéporfine, respectivement)⁷⁻⁸. L’aflibercept, une protéine de fusion soluble, inhibe le VEGF-A, le VEGF-B et le facteur de croissance placentaire. Les études VIEW-1 et VIEW-2 de phase III ont montré que l’aflibercept intravitréen administré mensuellement ou tous les deux mois après 3 doses de charge mensuelles initiales, a produit des résultats similaires en termes d’efficacité et d’innocuité à ceux obtenus avec le ranibizumab administré mensuellement⁹. Le bévacizumab est un anticorps monoclonal humanisé qui inhibe tous les isoformes du VEGF-A. Initialement approuvé pour le cancer du côlon métastatique, le bévacizumab n’est pas approuvé par la FDA ou Santé Canada pour la DMLAn. Cependant, son utilisation hors étiquette chez les patients atteints de DMLAn est répandue et son efficacité et son innocuité ont été démontrées dans plusieurs études prospectives randomisées et contrôlées sur la DMLAn¹⁰⁻¹⁴. 

Malgré des améliorations visuelle et anatomique importantes observées avec l’administration mensuelle des inhibiteurs du VEGF, ce schéma thérapeutique représente encore un lourd fardeau pour les patients et les soignants. Chez la plupart des patients recevant des inhibiteurs du VEGF traditionnels, des injections fréquentes et des rendez-vous de suivi sont nécessaires, ce qui peut les exposer à des risques associés à l’intervention, à la douleur et peut influer défavorablement sur l’adhésion au traitement, la qualité de vie et la productivité¹⁵⁻¹⁸. C’est pourquoi, d’autres approches thérapeutiques ont été élaborées, les plus fréquentes étant l’administration pro re nata (PRN) et le schéma de traitement treat-and-extend (T&E). Avec l’approche PRN, les patients subissent un examen clinique chaque mois, mais ils ne reçoivent un inhibiteur du VEGF qu’en cas de diminution de la vision, de présence de liquide ou d’hémorragie. Avec un schéma de traitement T&E, les patients sont traités à chaque visite. Cependant, l’intervalle entre les visites peut être prolongé en cas d’inactivité de la maladie. Les schémas de traitement T&E typiques prolongent progressivement l’intervalle thérapeutique par paliers de 2 ou 4 semaines jusqu’à un intervalle maximal de 12 à 16 semaines¹⁹. D’importantes études multicentriques randomisées ont évalué les différences au niveau de l’efficacité et de l’innocuité entre l’approche T&E et une administration mensuelle, notamment l’étude CANTREAT réalisée dans des centres à travers le Canada²⁰⁻²². L’administration PRN peut ne pas être aussi proactive que le schéma T&E, avec la possibilité de réapparition de l’activité de la maladie chez les patients traités avec ce schéma²³⁻²⁴. Une revue Cochrane en 2020 a révélé une différence cliniquement non significative dans la modification de la meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC) associée à une administration mensuelle vs PRN (différence moyenne de 1,7 lettre ETDRS [Early Treatment Diabetic Retinopathy Study]; intervalle de confiance à 95% [IC] 0,6, 2,8) et T&E (-0,5 lettre; IC à 95 % -4,2, 3,1)²⁴. 

Brolucizumab

Le brolucizumab est un nouveau fragment d’anticorps humanisé à simple chaîne qui inhibe toutes les formes de VEGF-A. Ce médicament se distingue par son faible poids moléculaire par rapport aux autres molécules anti-VEGF et par un gradient de concentration élevé entre le vitré et la rétine, ce qui peut améliorer l’acheminement du médicament vers la rétine¹⁹. Dans les études HAWK et HARRIER de phase III, le brolucizumab a démontré sa non-infériorité en termes de modification de la MAVC par rapport à l’acuité initiale alors qu’il a réduit de façon significative l’épaisseur du sous-champ central (ESC) et le liquide maculaire par rapport à l’aflibercept²⁵. Bien que les études initiales HAWK et HARRIER aient révélé que les événements indésirables (EI) étaient généralement similaires entre le brolucizumab et l’aflibercept, peu de temps après l’approbation par la FDA, l’American Society of Retinal Specialists a commencé à recevoir des rapports d’épisodes d’inflammation intraoculaire (IIO) et de rares cas de vascularite rétinienne et d’occlusion vasculaire rétinienne menaçant la vision associés à l’administration du brolucizumab²⁶⁻²⁸. Une analyse a posteriori des études HAWK et HARRIER a révélé que parmi les 1088 yeux traités par le brolucizumab rapportés dans ces études, 49 présentaient des preuves de ≥ 1 épisode d’IIO²⁹. L’étude MERLIN de phase III, qui avait examiné l’administration du brolucizumab à raison de 6 mg q4s, a été arrêtée prématurément à la suite d’un taux plus élevé d’IIO dans le groupe recevant le brolucizumab (9,3 %) par rapport à l’aflibercept (4,5%)³⁰. Novartis a également mis fin aux études RAPTOR et RAVEN examinant le brolucizumab chez des patients présentant une occlusion veineuse rétinienne (OVR) centrale ou de l’une de ses branches, respectivement³¹⁻³². Ainsi, bien que le brolucizumab soit toujours indiqué par Santé Canada pour le traitement de la DMLAn et de l’œdème maculaire diabétique (OMD), son utilisation dans la pratique clinique est limitée à cause des rapports d’EI graves suscitant des préoccupations. 

Traitements émergents et futurs de la DMLAn (Tableau 1)

Tableau 1. Nouvelles thérapies innovantes approuvées et expérimentales dans la DMLAn

ᵃApprouvé par Santé Canada

Ang, angiopoïétine; DMLAn, dégénérescence maculaire liée à l’âge néovasculaire; ERC, épaisseur de la rétine centrale; ESC, épaisseur du sous-champ central; MAVC, meilleure acuité visuelle corrigée; PDS, port delivery system; q12s, toutes les 12 semaines; VEGF, facteur de croissance de l’endothélium vasculaire

Faricimab

Le faricimab est un nouvel anticorps bispécifique qui se lie au VEGF-A et à l’angiopoïétine-2 (Ang-2) avec une spécificité et une affinité élevées. L’Ang-2 joue un rôle dans la cascade inflammatoire survenant dans la DMLA et favorise l’angiogenèse tout comme le VEGF³³. Dans les études de référence de phase III TENAYA et LUCERNE, les patients non traités antérieurement atteints de DMLAn ont été répartis au hasard pour recevoir le faricimab 6,0 mg à un intervalle prolongé allant q16s sur la base du critère de l’activité de la maladie ou l’aflibercept 2,0 mg q8s³⁴. La variation moyenne de la MAVC dans le groupe faricimab, dont la moyenne a été calculée aux semaines 40, 44 et 48, était non inférieure à celle du groupe recevant l’aflibercept (TENAYA : +5,8 lettres avec le faricimab, +5,1 lettres avec l’aflibercept; LUCERNE : +6,6 lettres avec le faricimab, +6,6 lettres avec l’aflibercept). Il s’est également avéré que la variation moyenne ajustée de l’ESC à la semaine 48 était non inférieure avec le faricimab administré q16s par rapport à l’aflibercept. À la semaine 48, 45,7 % et 44,9 % des patients recevant le faricimab dans les études TENAYA et LUCERNE, respectivement, avaient atteint un intervalle d’administration q16s alors que 34,0 % et 32,9 %, respectivement, atteignaient q12s. Les EI oculaires étaient comparables entre les groupes traités avec le faricimab et l’aflibercept dans les deux études. Dans l’ensemble, le faricimab a démontré une efficacité élevée pour la DMLAn avec un prolongement de l’intervalle thérapeutique allant jusqu’à q16s. Sur la base de ces résultats, le faricimab a été approuvé par Santé Canada en mai 2022 pour la DMLAn, ainsi que pour l’OMD sur la base des résultats des études YOSEMITE et RHINE de phase III³⁵. L’étude prospective, multicentrique TRUCKEE en cours, menée par des investigateurs dans le monde réel, évalue l’efficacité, la durabilité et l’innocuité du faricimab chez des patients atteints de DMLAn qui ont reçu le faricimab depuis son approbation par la FDA³⁶.

Ranibizumab administré par le dispositif PDS (port delivery system) 

L’objectif du dispositif PDS libérant du ranibizumab est de délivrer, en continu, un traitement anti-VEGF intravitréen au moyen d’un dispositif implantable¹⁹. Le dispositif PDS, qui est à peine plus long qu’un grain de riz, est implanté via une incision sclérale dans la pars plana. Le dispositif PDS libérant du ranibizumab a été évalué dans l’étude Archway de phase III ouverte, dans laquelle les patients atteints de DMLAn ont été assignés au hasard au dispositif PDS libérant du ranibizumab avec une procédure fixe de recharge-échange de 24 semaines ou au ranibizumab intravitréen 0,5 mg q4s³⁷. Le PDS libérant du ranibizumab a démontré sa non-infériorité par rapport au ranibizumab administré mensuellement, avec une modification comparable des moyennes ajustées de la MAVC par rapport à l’acuité visuelle initiale moyennées aux semaines 36 et 40 (+0,2 lettre dans la cohorte PDS, +0,5 lettre dans le groupe recevant le ranibizumab mensuellement). L’administration supplémentaire de ranibizumab avant la première procédure de recharge-échange n’était pas nécessaire chez 98,4 % des patients du groupe PDS libérant du ranibizumab. Les EI oculaires d’intérêt pour le dispositif PDS étaient plus nombreux dans le groupe PDS libérant du ranibizumab (19,0 %) comparativement au groupe recevant le ranibizumab mensuellement (6,0 %), notamment l’endophtalmie (1,6 % des patients porteurs de PDS), le décollement de la rétine (0,8 %), l’hémorragie vitréenne (5,2 %), les érosions conjonctivales (2,4 %) et la rétraction conjonctivale (2,0 %). Le PDS libérant du ranibizumab a été approuvé par Santé Canada en septembre 2022. 

Aflibercept à forte dose 

L’aflibercept à forte dose (8 mg) a été évalué comme moyen d’améliorer la durabilité du traitement comparativement au traitement standard tout en maintenant des gains d’AV. L’étude PULSAR de phases II/III internationale et multicentrique, a évalué l’efficacité, la durabilité et l’innocuité de l’aflibercept 8 mg administré en injections intravitréennes pour la  prise en charge de la DMLAn³⁸. Les schémas q12s et q16s se sont révélés non inférieurs à l’aflibercept 2 mg q8s en termes de modification moyenne de la MAVC à 48 semaines (+6,7, +6,2 et +7,6 lettres, respectivement). L’épaisseur de la rétine centrale était également non inférieure avec la forte dose d’aflibercept q12s et q16s par rapport à 2 mg q8s. Les intervalles thérapeutiques q12s et q16s ont été maintenus chez 79 % et 77 % des patients, respectivement. Le profil d’innocuité de l’aflibercept 8 mg correspondait à celui du traitement standard par l’aflibercept 2 mg. Sur la base de ces données, la FDA a accepté l’administration d’aflibercept à forte dose pour un examen prioritaire³⁹. 

Tarcocimab tédromère (KSI-301)

Le KSI-301 est un anti-VEGF conjugué anticorps-biopolymère expérimental qui bloque tous les isoformes du VEGF-A et qui est actuellement étudié pour le traitement des patients atteints de DMLAn⁴⁰⁻⁴¹. Le poids moléculaire (950 kDa) et la dose moléculaire de KSI-301 visent à fournir une durabilité intraoculaire optimale. Une étude de phase Ia sur le KSI-301 chez 9 patients atteints d’OMD a révélé que des améliorations rapides des paramètres de la MAVC et de la TCO ont été maintenues à 12 semaines après une dose unique et aucun EI lié au médicament ou effets toxiques limitant la dose n’a été observé⁴². Une étude de phase Ib, ouverte, randomisée a ensuite été menée chez 121 patients non traités atteints de DMLAn, d’OMD et d’OVR, afin d’évaluer les doses de 2,5 mg ou de 5 mg de KSI-301, administrées sous forme de 3 doses de charge mensuelles suivies d’une évaluation mensuelle et d’une reprise du traitement sur la base de critères spécifiques⁴³. Le traitement a été repris pour la première fois à ≥ 4 mois chez 82 % (40 sur 49) des patients et à 6 mois chez 49 % (20 sur 41) des patients atteints de DMLAn. Dans l’ensemble, 29 EI graves ont été observés à la suite de 546 injections et aucun n’a été jugé comme étant lié au médicament. Deux des cas d’IIO rapportés se sont complètement résolus. L’étude DAZZLE de phases II/III, multicentrique, prospective, randomisée a comparé le KSI-301 5 mg à 3 intervalles thérapeutiques – q12s, q16s et q20s – à l’aflibercept chez 557 patients atteints de DMLAn⁴⁴. L’étude DAZZLE a été arrêtée en 2022 du fait que le critère d’évaluation principal, à savoir la variation de la moyenne des moindres carrés de la MAVC à 48 et 52 semaines en moyenne, n’a pas été satisfait (KSI-301 : 1,0 [IC à 95 % -0,5, 2,5]; aflibercept 7,0 [IC à 95 % 5,5, 8,5]). Cependant, les gains moyens de MAVC chez 59,4 % des patients dans le groupe recevant le KSI-301 qui avaient atteint une administration q20s étaient non inférieurs à ceux dans le groupe aflibercept. Le KSI-301 a été bien toléré. Des EI oculaires se sont produits chez 45,8 % et 36,4 % des patients traités par le KSI-301 et l’aflibercept et 6 patients recevant le KSI-301 ont présenté des EI graves contrairement au groupe aflibercept qui n’en a présenté aucun. Des études de phase III sur l’OMD et sur l’œdème maculaire dû à l’OVR sont en cours. 

Abicipar pégol

L’abicipar pégol est une protéine conçue par répétition de motifs ankyrine dont les caractéristiques sont différentes des anticorps traditionnels. L’abicipar a une spécificité élevée à tous les isoformes solubles du VEGF-A, une longue demi-vie oculaire, une structure moléculaire pégylée et une affinité élevée de liaison à sa cible⁴⁵. Les données regroupées des études SEQUOIA et CEDAR de phase III ont révélé que l’abicipar 2 mg q8s et q12s a amélioré, à la semaine 104, la MAVC initiale de 7,8 et 6,1 lettres, respectivement, comparativement à 8,5 lettres avec le ranibizumab q4s (médicament témoin)⁴⁶. L’AV était stable (perte < 15 lettres) jusqu’à la semaine 104 chez 93,0 % (396/426), 89,8 % (379/422) et 94,4 % (470/498) des patients dans les groupes recevant l’abicipar q8s, l’abicipar q12s et le ranibizumab, respectivement. Les modifications moyennes de l’ERC étaient équivalentes entre les groupes (-147 µm, -146 µm et -142 µm, respectivement). Une IIO a été détectée dans une proportion plus élevée d’yeux traités par l’abicipar (16,2 % pour le schéma q8s et 17,6 % pour le schéma q12s) comparativement au groupe recevant le ranibizumab (1,3%), à la semaine 104. Bien que ces études aient montré qu’après 2 ans de traitement, l’abicipar q8-12s produisait des résultats visuels et anatomiques similaires à ceux obtenus avec le ranibizumab administré mensuellement, la FDA n’a pas approuvé l’abicipar pour un usage clinique, évoquant un rapport risque-bénéfice défavorable, c’est-à-dire un risque plus élevé d’événements liés à une IIO⁴⁷. Allergan a par la suite retiré des demandes similaires à des organismes de réglementation en Europe et au Japon. 

Biosimilaires (Tableau 2)

Tableau 2. Anti-VEGF biosimilaires approuvés et expérimentaux pour le traitement de la DMLAn

L’Organisation mondiale de la santé définit les biosimilaires comme des produits biologiques qui se sont révélés très similaires en termes de qualité, d’innocuité et d’efficacité à des produits de référence déjà sous licence⁴⁸. On prédit que l’avènement des biosimilaires aux États-Unis réduira le coût des médicaments de 100 milliards de dollars au cours des 5 prochaines années⁴⁹. Depuis février 2023, 52 biosimilaires ont été approuvés par Santé Canada⁵⁰. Dix des 13 provinces et territoires ont appliqué des politiques de remplacement obligatoires par des biosimilaires⁵¹. 

Suite à la récente expiration des brevets de Lucentis® (ranibizumab) et de Eylea® (aflibercept), des anti-VEGF biosimilaires ont été développés pour ces médicaments¹⁹. Le premier de ces médicaments à être approuvé par Santé Canada est le SB11 (Byooviz™; ranibizumab-nuna)⁵². Dans une étude d’équivalence randomisée avec groupe parallèle, 705 patients atteints de DMLAn ont été répartis au hasard pour recevoir le ranibizumab ou le SB11 (0,5 mg q4s pour chacun des médicaments) et ont été suivis pendant 48 semaines⁵³. Lors de l’analyse intermédiaire planifiée au préalable à la semaine 24, le SB11 a démontré une efficacité équivalente à celle du ranibizumab, avec des variations comparables de la moyenne des moindres carrés de la MAVC du départ à la semaine 8 (critère d’évaluation principal) (SB11 : +6,2 lettres; ranibizumab : +7,0 lettres; différence ajustée -0,8 lettre; intervalle de confiance à 90 % [IC] -1,8, 0,2 lettre) et à la semaine 4 de l’ESC (SB11 : -108 µm; ranibizumab : -100 µm; différence ajustée dans les traitements -8 µm (IC à 95 % -19, 3 µm). Les événements indésirables oculaires, les événements indésirables graves et les profils d’immunogénicité étaient similaires entre ces 2 médicaments. L’équivalence de l’efficacité et de l’innocuité a été maintenue chez les patients suivis jusqu’à la semaine 52⁵⁴. Dans une analyse a posteriori de la même étude randomisée, les anticorps sériques anti-médicament en tant que marqueur de l’immunogénicité du SB11 et du ranibizumab ont été analysés et aucune association n’a été constatée entre ces anticorps et les paramètres d’efficacité ou d’innocuité dans les groupes recevant le SB11 et le ranibizumab⁵⁵. À titre de comparaison des prix, le prix en vigueur actuel de Byooviz aux É.-U. est de 1130 $ pour un flacon à usage unique de 0,5 mg, ce qui est environ 40 % moins élevé que le prix en vigueur de 1850 $ de Lucentis⁵⁶. Il est à noter que la même différence de prix peut ne pas être applicable dans les provinces et territoires canadiens.

D’autres biosimilaires du ranibizumab sont à différents stades de développement et d’approbation réglementaire. Le FYB201 (Cimerli™; ranibizumab-eqrn) a été approuvé par la FDA en août 2022. L’étude COLUMBUS-AMD de phase III, randomisée, avec groupe parallèle et évaluation à l’insu, a examiné l’équivalence clinique du FYB201 et du ranibizumab de référence (0,5 mg q4s pour les deux médicaments) chez 477 patients atteints de DMLAn au cours de 48 semaines.⁵⁷ L’amélioration moyenne de la MAVC à 8 semaines (critère d’évaluation principal) de +5,1 lettres dans le groupe recevant le FYB201 et de +5,6 lettres dans la cohorte recevant le ranibizumab, et l’IC à 90 % de -1,6, 0,9 se situaient dans la marge d’équivalence prédéfinie. Les événements indésirables et les profils d’immunogénicité étaient comparables entre les deux groupes de traitement. Le prix de Cimerli aux É.-U. est de 1360 $ pour un flacon de 0,5 mg, ce qui est 26 % moins élevé que le prix de Lucentis56. Les études de phase III portant sur d’autres biosimilaires du ranibizumab sont terminées (CKD-701, SJP-0133/GBS-007, Xlucane™) ou sont en cours (LUBT010)⁵⁸. 

Plusieurs biosimilaires de l’aflibercept font l’objet d’études de phase III. Les données des études de phase III ont montré que les patients atteints de DMLAn qui ont reçu le SB15 ont présenté des modifications équivalentes de la MAVC et de l’ESC du départ à la semaine 32 à celles des patients recevant l’aflibercept de référence⁵⁹. Aucun nouveau signal concernant l’innocuité n’a été identifié et le profil d’événements indésirables était similaire à celui de l’aflibercept de référence. 

Trois biosimilaires du bévacizumab – Mvasi® (bévacizumab-awwb), Zirabev™ (bévacizumab-bvzr) et Almysys® (bévacizumab-maly) – ont été approuvés par la FDA pour le traitement de divers types de cancer⁶⁰⁻⁶². Il n’existe pas de données robustes à l’appui de l’utilisation de ces biosimilaires dans la DMLAn et l’American Academy of Ophthalmology est préoccupé par le fait que ces médicaments seront considérés par les assureurs comme des biosimilaires du bévacizumab préparé en pharmacie pour cette population de patients⁶³. Il demeure également difficile de déterminer si les pharmacies spécialisées en préparation magistrale reconditionneront les biosimilaires du bévacizumab pour une administration intravitréenne⁶⁴. 

Résumé

Les traitements anti-VEGF ont sauvé la vue de millions de patients atteints de DMLAn. Cependant, le fardeau du traitement pour les patients, les soignants et le système de santé demeure lourd. Des médicaments nouveaux et émergents visent à réduire ce fardeau pour les patients en allongeant l’intervalle des injections tout en maintenant l’innocuité de ces médicaments. En 2023, nous sommes probablement au début d’un changement de paradigme avec l’introduction d’anti-VEGF biosimilaires efficaces et sûrs qui visent à réduire les coûts de soins de santé associés au traitement de la DMLAn et à rendre les traitements anti-VEGF accessibles à un plus grand nombre de patients. Il est important que les ophtalmologistes continuent de pratiquer une médecine fondée sur des données probantes et prennent des décisions visant à optimiser les résultats tout en agissant comme gardiens des ressources de soins de santé.

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  52. Biogen Canada Inc. BYOOVIZ™ (ranibizumab injection) monographie de produit. Date d’autorisation : 8 mars 2022. 

  53. Woo SJ, Veith M, Hamouz J, et coll. Efficacy and safety of a proposed ranibizumab biosimilar product vs a reference ranibizumab product for patients with neovascular age-related macular degeneration: a randomized clinical trial. JAMA Ophthalmol. 2021;139(1):68-76. 

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  60. Amgen and Allergan. MVASI® (bevacizumab-awwb) Informations de prescription. Révisé en septembre 2017. 

  61. Pfizer Inc. ZIRABEV™ (bevacizumab-bvzr) Informations de prescription. Révisé en juin 2019. 

  62. Amneal Pharmaceuticals LLC. ALMYSYS® (bevacizumab-maly) Informations de prescription. Révisé en avril 2022. 

  63. Hagen T. An interview with the AAO about its bevacizumab concerns. Am J Manag Care. 10 août 2021. Disponible à : https://www.centerforbiosimilars.com/view/an-interview-with-the-american-academy-of-ophthalmology-about-its-bevacizumab-concerns. Date de consultation : 13 avril 2023. 

  64. Baumal CR. Wet age-related macular degeneration: treatment advances to reduce injection burden. Am J Manage Care. 2020;26(5):S103-S111. 

Divulgations financières: 

Le Dʳ Popovic a déclaré recevoir un soutien financier institutionnel de la Fondation PSI et de Vaincre la Cécité Canada. Le Dʳ Christakis a indiqué qu’il n’a aucune divulgation à rapporter en association avec le contenu de cet article.

La version française a été révisée par le Professeur Pierre Lachapelle, Montréal.

Le Dʳ Popovic est un médecin résident dans le Département d’ophtalmologie et des sciences de la vision à l’Université de Toronto. Le Dʳ Christakis est un spécialiste de la rétine au Kensington Eye Institute et au Toronto Western Hospital et professeur adjoint dans le Département d’ophtalmologie et des sciences de la vision à l’Université de Toronto.

Partenaire : Biogen
Commanditaire : AbbVie, Apellis, Bayer, Roche, Teva

Ophthalmology Rounds est rendu possible grâce à une subvention des commanditaires conjoints de l’industrie suivants :

© 2023 Département d’ophtalmologie et des sciences de la vision, Faculté de médecine, Université de Toronto, seul responsable du contenu de cette publication. Édition : SNELL Communication Médicale Inc. avec la collaboration du Département d’ophtalmologie et des sciences de la vision, Faculté de médecine, Université de Toronto. MDOphtalmologie – Conférences scientifiques est une marque déposée de SNELL Communication Médicale Inc.Tous droits réservés. L’administration d’un traitement thérapeutique décrit ou mentionné dans Ophtalmologie – Conférences scientifiques doit toujours être conforme aux renseignements d’ordonnance approuvés au Canada. SNELL Communication Médicale se consacre à l’avancement de l’éducation médicale continue de niveau supérieur.

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